Maureen
Le Monténégro me faisait de l’oeil depuis quelques années et j’ai décidé d’enfin y aller en juin 2024 pour y effectuer un road trip de 7 jours. Entre mer adriatique, bouches de Kotor, villages, montagnes ou encore le lac Skadar, les paysages de ce pays des Balkans sont à couper le souffle. C’est parti, je vous emmène découvrir le Monténégro 🇲🇪
Informations pratiques
- Période de mon séjour: 2 au 9 juin 2024. Nous avons eu de la pluie le premier jour puis grand soleil et 28° tous les jours.
- Formalités d’entrée: La carte d’identité suffit pour les ressortissants européens et les Suisses.
- Décalage horaire: Même fuseau horaire qu’en Suisse, France et Belgique.
- Monnaie: Euro (€). 1 CHF = 1,02€ (juin 2024). Le Monténégro ne fait pas partie de l’UE mais a adopté l’euro.
- Langue officielle: Monténégrin. Toutes les personnes rencontrées sur place parlaient anglais, excepté une fois.
- Indicatif téléphonique: +382
Se rendre au Monténégro
Le Monténégro est assez bien desservi depuis la Suisse avec des vols directs depuis Genève (EasyJet). Le pays se trouve à moins de 2h de vol et possède plusieurs aéroports: Tivat (dans la baie de Kotor) et Podgorica (la capitale). Il est aussi possible d’atterrir à Dubrovnik en Croatie, qui est seulement à 1h de Herceg Novi (première ville après la frontière avec le Monténégro) ou à 2h de route de Kotor par exemple.
Pour nous, l’option la plus avantageuse en partant du dimanche après-midi au dimanche après-midi début juin était un vol aller-retour direct Genève – Tivat au prix de CHF 71.- par personne, avec bagage sous le siège uniquement, avec la compagnie EasyJet.
Se déplacer au Monténégro
Nous avons loué une voiture afin d’être plus libres dans nos déplacements. J’ai choisi l’agence Kombo Rent A Car située à l’aéroport de Tivat. La réservation en ligne est facile et il n’y a pas besoin de payer en avance. La voiture correspondait à celle que j’avais réservée: une Skoda Fabia automatique. Le prix était aussi plus avantageux qu’avec d’autres compagnies, nous avons payé 259€ pour 8 jours (soit environ 32€ par jour) et n’avons pas eu à payer de caution. Tout s’est bien passé, et n’avons pas eu de mauvaises surprises lorsque nous avons rendu la voiture. Nous avions pensé à bien prendre en photo tous les défauts au départ.
Le Monténégro étant un pays relativement petit (13’000km2), les distances sont courtes. En 8 jours de road trip, nous avons effectué seulement 460 kilomètres et fait un demi plein d’essence. A savoir que le litre d’essence (SP95) coûte environ 1,55€ (juin 2024).
Concernant la conduite, les routes sont plutôt en bon état. Il n’y a pas d’autoroutes au Monténégro, et la vitesse la plus élevée que nous ayons vue était 100 kilomètres/heure (une seule fois d’ailleurs). Il n’y a pas non plus de péages, excepté lorsque nous avons pris le tunnel qui relie Durmani à Gluhi Do pour aller à Virpazar depuis Budva (2,50€). Le taux d’alcoolémie accepté au volant est de 0,00‰.
Itinéraire
- Jour 1 : Arrivée à Tivat, visite de Porto Montenegro et nuit à Tivat.
- Jour 2 : Visite de Herceg Novi, visite de Perast et nuit à Perast.
- Jour 3 : Visite de Kotor et nuit à Perast.
- Jour 4 : Route Serpentine depuis Kotor, visite du Parc national du Lovcen, visite de Cetinje et nuit à Cetinje.
- Jour 5 : Visite du monastère d’Ostrog, visite de Karuc, point de vue Pavlova Strana, visite de Budva et nuit à Budva.
- Jour 6 : Balade en bateau sur lac Skadar depuis Virpazar et nuit à Budva.
- Jour 7 : Balade jusqu’au Fort Mogren et sur les plages de Budva et nuit à Budva.
- Jour 8 : Retour en Suisse depuis l’aéroport de Tivat.
Manger au Monténégro
En général, un repas (un plat et une boisson, couverts) dans un restaurant nous revenait entre 10€ et 20€ par personne. Les prix varient beaucoup entre les endroits moins touristiques et la côte par exemple. Pour une pizza, j’ai vu des prix allant de 3€ à 15€. L’offre de nourriture est variée et propose surtout des fruits de mer, pâtes, pizzas et grillades (cevapci).
A noter qu’au Monténégro, il faut demander et payer le pain. Dans certains endroits, il faut également payer les couverts. Il est usuel de laisser 5-10% de pourboire.
Jour 1: Arrivée à Tivat
Au revoir la grisaille, bonjour le soleil! C’est un peu ce que je me suis dit en débarquant sur le tarmac de l’aéroport de Tivat sous 28°. L’aéroport de Tivat est très petit, il a même fallu faire la queue pour le contrôle des passeports (la carte d’identité suffit pour les ressortissants européens et les Suisses) en plein soleil pendant environ 30-40 minutes.
Que faire et que voir à Tivat?
Tivat est la ville où nous avons atterri et passé notre première nuit. Nous avons uniquement visité Porto Montenegro, qui est une marina moderne avec de nombreux bateaux luxueux, restaurants ou boutiques. Cet endroit fait un peu penser à Monaco ou Saint-Tropez.
🚘 Il y a un parking à disposition au tarif de 2,50€ l’heure.
Où manger à Tivat?
Pour notre premier repas au Monténégro, on s’est arrêtés dans un restaurant avec une jolie vue sur la marina: Al Posto Giusto. On y a mangé des pizzas et des calamars pour un total de 62€ pour 3 personnes, avec boissons. C’était très bon et copieux, je ne peux que vous recommander d’y aller lors de votre passage à Porto Montenegro.
Où dormir à Tivat?
On a choisi de dormir une nuit à Tivat, afin d’éviter de devoir faire trop de route si notre avion était en retard, vu que nous avons atterri en fin d’après-midi. J’avais réservé un appartement de 2 chambres à Adriatic Dream.
Il s’agit d’un nouvel immeuble récemment construit composé de 5 appartements, situé à 3 minutes de l’aéroport de Tivat et 10 minutes de Porto Montenegro en voiture. Il est nécessaire d’avoir une voiture pour loger à cet endroit car c’est excentré.
Pour les points positifs de ce logement, je dirais sa situation proche de l’aéroport, sa jolie décoration et que le propriétaire est sympa. Cependant, la literie n’est pas très confortable (matelas trop dur), il y a peu de rangements, pas de volets, et pas mal de bruit dans l’immeuble avec des vas-et-viens pendant la nuit.
Nous avons payé 83€ pour une nuit, je pense que l’on peut faire mieux mais ça reste une bonne option. Règlement en cash uniquement.
Jour 2: Herceg Novi et Perast
Après une première nuit à Tivat, nous avons repris la route direction Lepetani (15 minutes de route) pour prendre un ferry et traverser la baie. Cela permet d’économiser du temps sur la route. Nous avons donc embarqué sur le bateau en voiture pour effectuer une petite traversée d’une durée de 10 minutes jusqu’au village en face: Kamenari. Le prix par voiture est de 5€.
Herceg Novi
Herceg Novi est une ville d’un peu plus de 30’000 habitants située proche de la frontière avec la Croatie. Son bord de mer est plutôt agréable. On a même eu la chance d’apercevoir des dauphins au large lors de notre balade.
Je vous conseille de vous balader dans la vieille ville qui est vraiment charmante et qui offre de beaux points de vue. Le temps n’était pas au rendez-vous lors de notre visite, mais j’ai apprécié découvrir cette ville. Cependant, si vous avez peu de temps au Monténégro, je ne pense pas qu’elle soit indispensable.
🚘 Côté parking, c’était assez chaotique, même en “basse” saison. C’était compliqué de trouver une place de parc, il n’y en a pas beaucoup et c’est compliqué de revenir en arrière car beaucoup de rues sont en sens unique.
Perast
Le coup de coeur de ce voyage au Monténégro! Perast est un village charmant dans les bouches de Kotor. On a beaucoup apprécié son cadre paisible.
Où se garer à Perast?
Durant la haute saison, entre le 1er juin et le 30 septembre, il n’est pas possible d’entrer dans Perast en voiture. Enfin, c’est la théorie. Car nous avons vu des voitures dans le village, et c’était d’ailleurs assez désagréable car c’est très étroit.
Il faut donc se garer aux parkings qui se trouvent à chaque extrémité de Perast. Il y a donc deux parkings. Le prix est de 20€ par jour.
Si vous êtes clients de l’hôtel-restaurant Conte comme nous, le prix est de 10€ et un employé de l’établissement est venu nous chercher en voiturette électrique afin d’éviter de marcher avec nos bagages.
Que faire à Perast?
Se balader dans le village
La visite du village de Perast est rapidement faite, je dirais qu’une demi-journée suffit. Le monument emblématique du village est l’église Saint-Nicolas et son beffroi haut de 55 mètres.
Aller sur l’île de Our Lady of the Rocks (Notre-Dame des Roches)
À Perast, on a pris un bateau pour aller sur une des deux îles qui se trouve au large: Our Lady of the Rocks (Notre-Dame des Roches en français). Il s’agit d’une petite île artificielle construite au 15e siècle. La deuxième île, l’île Sveti Dorde (Saint George), n’est pas accessible au public. Elle abrite une abbaye bénédictine et un cimetière.
Il y a beaucoup de bateaux qui se rendent sur l’île de Notre-Dame des Roches depuis Perast. On a payé 5€ par personne aller-retour (5 minutes de traversée). La visite de l’île est très rapide, il y a uniquement une église et un petit musée. Mais le plus impressionnant reste la vue sur Perast et les montagnes.
Où manger à Perast?
Nous avons mangé au restaurant de l’hôtel où nous logions, qui offre une magnifique terrasse sur l’eau. Nous avons eu la chance d’avoir une table directement à côté de l’eau, la vue était magnifique à la nuit tombée. Les spécialités sont bien sûr les fruits de mer, et j’ai choisi du poulpe grillé avec une sauce au miel et aux noix, accompagné de côtes de bettes. C’était très bon mais j’ai trouvé la quantité un peu juste pour le prix (24,90€).
J’y ai mangé de très bonnes spaghettis aux palourdes (15,50€) et un mille-feuilles (spécialité de la région), c’était délicieux et copieux. Le service est sympathique. Pour 3 plats, 2 desserts, du vin et des boissons, l’addition s’est élevée à 72€.
Ce restaurant est indiqué comme définitivement fermé sur Google, mais il est ouvert (en tout cas en juin 2024).
Où dormir à Perast?
Nous avons dormi 2 nuits à l’hôtel-restaurant Conte****, qui a été notre hôtel favori de notre voyage au Monténégro. Le bâtiment principal, dans lequel nous avons dormi, est situé au bord de l’eau à côté de l’église Saint-Nicolas et son campanile. Il y a également des annexes à l’hôtel, dont une avec piscine.
Les chambres étaient grandes, charmantes et la literie était très confortable. Le cadre de l’hôtel est aussi magique. Le petit-déjeuner (compris dans le tarif) est incroyable, avec beaucoup de choix au buffet, et surtout la possibilité de manger dehors sur la terrasse face aux bouches de Kotor. Le prix d’une chambre supérieure familiale, composée de 2 chambres et d’une salle de bains, était d’environ 200€ par nuit.
Un grand merci à Sara et Ben (qui est Français) de la réception pour leur gentillesse et leur aide. Je ne peux que recommander cet hôtel pour votre séjour à Perast.
Jour 3: Kotor
Se rendre à Kotor depuis Perast
Etant donné que nous dormions à Perast, nous avons choisi de rejoindre Kotor en bateau. On n’avait pas envie de reprendre la voiture, car il y a beaucoup de trafic et donc d’attente, et c’est aussi compliqué de trouver une place de parking à Kotor.
On a donc pris un bateau-taxi de notre hôtel pour aller à Kotor. Le trajet dure environ 40 minutes depuis Perast et coûte 65€ par bateau, peu importe le nombre de personnes.
Pour rentrer à Perast, c’était plus fastidieux. On voulait rentrer en bus et prendre la Blue Line au départ de Kotor, mais on a attendu de longues minutes et jamais vu de bus. Il y avait beaucoup de monde qui attendait, donc nous n’étions même pas certains de pouvoir monter dans le bus quand il arriverait. Un couple nous a alors proposé de partager un taxi, ce qu’on a fait! Le trajet Kotor -> Perast dure 15-20 minutes et coûte 25€ par voiture.
Que faire et que voir à Kotor?
Kotor est une ville fortifiée située au pied du mont Lovcen, on y trouve de jolies places, des rues étroites et des remparts. J’ai apprécié me perdre dans les petites ruelles et même découvrir un “souk”.
C’est une petite ville charmante, mais très touristique aussi. Les bateaux de croisières font escale à Kotor. Le jour où nous y étions, il y en avait deux. Mais ce nombre peut monter jusqu’à cinq en été.
J’ai l’impression qu’on m’avait un peu survendu Kotor. Il y a beaucoup de monde, et de grands groupes de touristes, et beaucoup de trafic. J’ai de loin préféré le charme et la tranquillité de Perast et je suis contente d’avoir choisi d’y dormir.
Depuis la vieille ville, on a pris un peu de hauteur, jusqu’au guichet où il faut acheter des billets pour accéder à la forteresse. On y trouve une jolie vue sur les toits de Kotor!
Après un moment d’hésitation, on a acheté nos billets pour accéder à la forteresse. On hésitait car le prix est élevé (15€ par personne). Finalement on n’est pas montés jusque tout en haut car c’est bien raide et il faisait très chaud, mais on a vu de beaux points de vues sur les bouches de Kotor et la ville.
Je ne pense pas que je recommande de payer 15€ pour accéder aux remparts. J’ai trouvé cher pour ce que “c’était”.
Jour 4: Route Serpentine, Parc national de Lovćen et Cetinje
Route Serpentine
Depuis Perast, on a traversé Kotor et pris la route Serpentine qui mène au Parc national de Lovćen, tout en offrant une vue panoramique incroyable sur les bouches de Kotor. Le nom de cette route vient sans surprise de ses nombreux virages serrés. J’appréhendais la conduite sur cette route, mais je vous rassure, ça se fait très facilement finalement!
On s’est arrêtés au Horizont Restaurant & Bar, très connu pour sa vue. Il faut bien sûr payer une consommation pour accéder à la terrasse panoramique. Je n’ai pas trouvé nécessaire de s’y arrêter, la vue est quasi semblable depuis le bord de la route, et gratuite.
Parc national de Lovćen et mausolée de Njegos
On a continué notre route direction le Parc national de Lovćen, où il faut payer une taxe de 3€ par personne pour entrer, puis nous sommes montés jusqu’au point de départ pour le mausolée de Njegos.
Le mausolée de Njegos se trouve au sommet du mont Lovćen à 1’660m d’altitude. Pour y monter, il faut emprunter 460 marches d’escaliers. La montée se fait dans un tunnel, donc à l’ombre et au frais, heureusement. L’accès coûte 8€ par adulte.
🚘 Parking gratuit.
Initialement, on trouvait une église ici (construite en 1845), mais elle a souffert des bombardements lors des deux guerres mondiales. Elle a ensuite été démolie et ce mausolée a été construit en 1974.
A l’intérieur du mausolée, on trouve une statue en granit noir de Njegos, qui était un poète, philosophe monténégrin, prince-évêque du Monténégro de 1830 à 1851, considéré comme un héros. Au plafond, une mosaïque de 200’000 tuiles plaquées d’or, qui est superbe. On peut ensuite descendre dans la crypte, où repose le sarcophage de Njegos.
Lorsqu’on continue après le mausolée, on arrive à un point de vue qui offre une vue à 360° sur une bonne partie du Monténégro : les bouches de Kotor, Cetinje ou encore le lac Skadar.
Cetinje
Cetinje était autrefois la capitale du Monténégro, elle est encore considérée comme la « capitale royale ». J’ai trouvé cette ville super jolie avec de superbes monuments comme le Blue Palace, qui est la résidence officielle actuelle du président du Monténégro, le monastère ou encore d’anciennes ambassades.
Non loin de Cetinje, on trouve la grotte de Lipa, qui semble être impressionnante. Je n’ai pas eu l’occasion d’y aller, mais je vous recommande d’y jeter un oeil si cela peut vous intéresser.
Où manger à Cetinje?
On est tombés par hasard sur l’hôtel Gradska***** qui nous a attirés et après y avoir bu un verre, on a décidé d’y manger. J’ai choisi un risotto aux fruits de mer (12€) qui était excellent. Bien qu’il s’agisse d’un établissement 5*, les prix étaient très corrects comparés à ceux pratiqués sur la côte monténégrine. J’ai même presque regretté de ne pas y dormir, une chambre coûtant 100€ la nuit à cette période.
Où dormir à Cetinje?
On a passé une nuit à Cetinje où nous avions réservé des chambres/appartements à Casa Calda Apartments pour environ 25€ par chambre et par nuit (règlement en cash uniquement). Il y a un parking gratuit à disposition, c’est calme et près du centre à pied. Par contre, la literie n’était pas confortable et ce n’était pas super propre, mais ça faisait l’affaire pour une nuit.
La propriétaire nous a indiqué qu’il fallait payer une taxe de séjour d’environ 1€ à l’office de tourisme. L’employée du guichet était extrêmement désagréable et n’a pas voulu entrer en matière. Je vous conseille donc de demander directement à la propriétaire de régler la taxe, ce qu’elle nous avait proposé.
Jour 5: Monastère d’Ostrog, Karuč et Pavlova Strana
Monastère d’Ostrog
J’ai trouvé la route pour le monastère d’Ostrog plus compliquée que la route Serpentine, mais ça se fait bien!
🚘 Il y a un parking gratuit, et il faut ensuite marcher 10-15 minutes (beaucoup d’escaliers et en montée) pour arriver au monastère. Si vous êtes en situation de handicap ou avez des enfants, quelqu’un vous ouvrira une barrière et vous pourrez continuer sur la route pour arriver à un parking juste devant le monastère.
J’ai peu de photos du monastère car elles étaient souvent interdites, et également car il y avait de nombreux pèlerins qui dormaient dehors sur des tapis, et je ne voulais pas les photographier.
L’accès au monastère d’Ostrog est gratuit. C’est un haut lieu de pèlerinage pour les personnes de confessions orthodoxe et catholique, il est réputé pour ses guérisons miraculeuses. Il est dédié à Saint Basile d’Ostrog (Vasilije) et a été édifié au 17e siècle. Les reliques du Saint reposent dans l’une des églises/grottes du monastère, et on a vu des gens prier dessus. Le monastère a été rénové en 1926 après un incendie.
Pour mieux apercevoir le monastère d’Ostrog, je vous conseille d’aller au Lower Ostrog Monastery. Il est vraiment impressionnant accroché dans la falaise avec sa magnifique couleur blanche.
Karuč
Après notre visite du monastère d’Ostrog, on a pris la route pour arriver sur les rives du lac Skadar, le plus grand lac des Balkans partagé entre le Monténégro et l’Albanie. Karuč est un petit village de pêcheurs au bord du lac. C’était hyper calme, il n’y avait que nous.
Tout était fermé à part un restaurant. Il était possible de s’y rendre en bateau, ou alors de marcher 5 minutes. On a donc décidé de marcher, et on a dû longer le lac dans des cailloux et la forêt (c’est très escarpé). Un serpent a jailli devant moi, et j’en ai une peur bleue et incontrôlable. Je suis retournée en vitesse à la voiture en panique, donc j’ai peu de photos. Mais je vous assure, la vue depuis ce village sur le lac est magnifique!
🚘 Parking gratuit.
Point de vue Pavlova Strana
Je me réjouissais de découvrir la vue depuis le point de vue Pavlova Strana! Certainement l’une des vues les plus connues du Monténégro avec Sveti Stefan. Et je n’ai pas été déçue, la vue est vraiment à couper le souffle sur le lac Skadar.
🚘 Parking gratuit.
Pour profiter de la vue un peu plus longtemps, on a commandé une planchette de charcuterie et fromages locaux et une pizza au restaurant du point de vue. C’était plutôt bon et copieux, mais le service était très lent. Pour une pizza, une planchette et des boissons, le total s’est élevé à 40€ pour 3 personnes.
Jour 6: Lac Skadar (Virpazar)
J’ai eu la chance d’être invitée par la compagnie de bateaux Skadar Lake Old Bridge et de profiter d’un tour en bateau privé sur le lac Skadar de 2h.
Skadar Lake Old Bridge est une entreprise familiale tenue par Marina et Vlad, et ils possèdent deux bateaux (un en bois et un en métal). Ils ne font que des tours privés, et donnent des tonnes d’informations sur le Monténégro, la faune et la flore du lac, c’était super intéressant en plus d’être magnifique! On a passé un très bon moment à observer la multitude d’oiseaux, notamment les pélicans, les hérons et les cormorans.
Un tour privé (avec boissons et snacks) jusqu’à 5 personnes maximum, d’une durée de 2h, coûte 70€.
Le lac Skadar étant un parc national, il faut s’acquitter d’une taxe de 5€ par personne si vous faites un tour en bateau. Cette taxe est à régler au guichet dans une cabane en bois qui se trouve sur le parking de l’hôtel De’Andros à Virpazar. Le billet inclut aussi la visite du musée du lac Skadar à Vranjina.
🚘 Parking gratuit à l’entrée du village sur la gauche.
Sveti Stefan
Sur la route entre Budva et Virpazar, on s’est arrêtés pour voir la célèbre île de Sveti Stefan. Une vue carte postale du Monténégro. Cette petite île n’est pas accessible aux simples touristes, c’est en fait un hôtel de luxe Aman. Il est d’ailleurs fermé sans date de réouverture connue (juin 2024).
Jour 7: Budva
Nous avons logé à Budva sur la côte adriatique durant 3 nuits, jusqu’au retour en Suisse. Budva est une grosse station balnéaire, son principal intérêt est sa vieille ville, ainsi que son emplacement pour visiter les environs. Elle est très prisée des fêtards, je vous conseille de choisir un logement un peu excentré.
Que faire et que voir à Budva?
La vieille ville
J’ai trouvé la vieille ville de Budva hyper charmante et vraiment agréable à visiter. Il est possible de monter sur les remparts de la citadelle, pour le prix de 2€ (on est loin des 15€ de Kotor) ou de visiter la citadelle pour 3,50€.
La forteresse Mogren
Depuis notre hôtel, nous avons marché jusqu’à la forteresse de Mogren qui offre une magnifique vue sur Budva, l’île de Saint-Nicolas (Sveti Nikola) et la côte. Depuis le centre de Budva, il faut compter 30 minutes à pied ou 5 minutes en voiture.
L’accès à la forteresse est libre et gratuit, elle n’est plus entretenue, est un peu en ruines et on y trouve beaucoup de déchets, c’est dommage! Mais la vue vaut le coup.
L’île Saint-Nicolas est appelée « Hawaii » par les habitants car elle est escarpée et possède de jolies falaises et plages. Il est possible d’y aller en bateau depuis Budva, je ne connais pas le prix mais énormément de bateaux le proposent au port.
🚘 Parking gratuit.
Plage de Mogren et sentier en bord de mer
Depuis le parking de la forteresse de Mogren, nous avons emprunté un petit chemin qui s’enfonce dans la forêt et descend jusqu’à la plage du même nom que la forteresse. La descente dure environ 10 minutes. L’eau est transparente et donne très envie de se baigner. Il y a un espace libre pour étendre sa serviette de bain, et sinon il y a des transats. Le prix pour 2 transats et un parasol est de 30€.
Depuis la plage de Mogren, on peut rejoindre facilement la vieille ville de Budva grâce à un sentier en bord de mer dans les falaises qui est sublime. On aperçoit même la “petite sirène de Budva”.
Où manger à Budva?
Il était difficile de choisir un restaurant parmi tous ceux qui se trouvent sur le port de Budva, et nous avons été déçus une fois, mais le restaurant Olimp était super. Sa terrasse est située directement au bord de l’eau sur une petite plage de galets. Le service était assez long par contre. L’addition s’est élevée à 58€ pour 3 personnes.
Où dormir à Budva?
Pour nos trois dernières nuits au Monténégro, on a dormi à l’hôtel Pima**** situé à 10 minutes à pied de la vieille ville de Budva, donc au calme. Cet hôtel 4* est récent (2023 sauf erreur), les chambres sont modernes et très confortables, l’accueil hyper chaleureux et il possède une piscine et un parking intérieur et extérieur gratuit. Le seul petit point en moins va pour le petit déjeuner (compris dans le tarif) qui pourrait être de meilleure qualité (pas beaucoup de choix et pas toujours propre), mais je chipote. Pour 2 chambres et 3 nuits, on a payé 570€. Soit environ 95€ par chambre et par nuit.
Budget
Voici ce que j’ai dépensé pour 8 jours/7 nuits pour une personne (nous étions 3 personnes, j’ai donc divisé le total par 3):
| Vol aller-retour | CHF 71.- |
| Hébergement (7 nuits) | 363€ |
| Nourriture (14 repas) + snacks et boissons | 260€ |
| Activités | 36€ |
| Transports (location de voiture, essence, taxi, ferry, parkings) | 139€ |
| Total | CHF 832.- (871€) |
Il faut prendre en compte que nous avons choisi de passer 5 nuits dans des hôtels 4* et seulement 2 nuits dans des appartements, ce qui a augmenté notre budget hébergement. Si vous souhaitez dépenser moins pour le logement, je vous conseille de louer des appartements.
Mon avis sur le Monténégro
J’ai aimé:
- Les paysages hyper variés et tous incroyables (que ce soit la mer, les villages, les bouches de Kotor, la montagne ou encore le lac Skadar).
- Les distances assez réduites entre les différents points d’intérêt, c’est agréable de pas devoir trop se déplacer.
- Les prix plutôt abordables, même si la plupart des prix des activités (remparts de Kotor, mausolée de Njegos, taxes d’entrées des parcs nationaux,…) ont bien augmenté en comparaison aux blogs et guides que j’ai lus avant de partir.
- L’offre de nourriture qui est top! On a toujours très bien mangé, par exemple des fruits de mer, pâtes, pizzas, grillades (cevapci).
- On y était « hors saison » enfin pas totalement (début juin), mais il y a peu de touristes.
J’ai moins aimé:
- Pas mal de déchets et d’endroits mal préservés.
- Les nombreux chats et chiens errants, pas seulement à Kotor mais partout dans le pays. A chaque fois nous avons mangé au restaurant, un chat venait nous demander de la nourriture et ça faisait mal au coeur.
Si les pays du sud-est de l’Europe vous intéressent, je vous conseille notamment de lire mes articles sur Bucarest, Budapest, Ljubljana et Sofia.
Et si vous cherchez des idées de road trips, mes articles sur mon road trip entre l’Italie et la Slovénie ou au Mexique vous plairont sûrement.
